En raison des conflits au Soudan, nous ne pouvons pas passer comme nous l’avions prévu au départ, entièrement par les terres (Jordanie, Egypte, Soudan, Ethiopie…). Nous devons envoyer le camion par cargo et nous, prendre l’avion. Nous restons donc peu de temps en Arabie Saoudite.
A Jeddah, il fait si chaud (49°C) que nous fuyons vers l’air frais des montagnes de Taïf. Ces montagnes sont aussi connues pour abriter des familles de babouins, l’occasion de les voir de très près. Finalement nous resterons 10 jours au frais en attendant de faire les démarches du cargo.
Jeddah est une ville côtière, très moderne où sont installés plusieurs expatriés. Il y a donc un peu plus de mixité vestimentaire (même si encore très faible). Nous n’y restons pas vraiment dans l’objectif de visiter car nous sommes préoccupés par le cargo mais la ville compte tout de même quelques jolis édifices comme le palais royal sur la côte, des mosquées, un grand parc sur la corniche…
Le camion embarque dans un cargo
Après plusieurs demandes de devis, l’option la moins chère pour notre gros camion est de prendre un RORO (roll on roll off) du port de Jeddah (Arabie Saoudite) vers Mombasa (Kenya). La traversée dure une quinzaine de jours mais ils ne prennent pas de passagers. Nous devons donc prendre des billets d’avion.
Pour nous aider dans les démarches du cargo nous passons par Glaube Logistic (Jeddah), pour affréter un cargo de la compagnie Messina (Italie).
Prendre l’avion avec un chien en Arabie Saoudite…mauvaise idée !
Alors qu’il ne nous reste plus qu’à prendre l’avion nous allons connaître les deux pires journées de ce voyage ! Le camion est bien parti sur le cargo, nous avons acheté une cage spéciale aux normes IATA pour Chico mais lorsque nous arrivons à l’aéroport nous déchantons vite… notre vol est annulé (sans remboursement) car il n’y a pas d’oxygène en soute pour le chien et il est trop gros pour être autorisé en cabine. En Arabie Saoudite ils ne sont vraiment pas friands de chien, certains les aiment bien mais il y a aussi encore beaucoup de peurs et de rejets. Les seuls chiens véritablement autorisés pour les locaux sont les bergers allemands comme chien de garde ou les chiens d’aveugle.
Après avoir négocié, pleuré, cherché une autre solution en vain pendant une journée et une nuit nous reprenons un airbnb pour dormir un peu et reprendre nos esprits (il est déjà 6h du matin le jour suivant…) .
Finalement, la seule solution qui s’impose à nous est de reprendre des billets pour Ben et les enfants vers le Kenya et un autre billet vers Paris pour Lucie et le chien.
Je ne vais pas tout vous détailler ici mais Lucie va vivre une 2ème journée horrible à l’aéroport avec plusieurs vols annulés, reportés, la carte bancaire bloquée à cause de tous ces paiements à l’étranger etc ! La goutte d’eau qui achèvera une opinion déjà plutôt négative concernant la communication en Arabie Saoudite… Heureusement, elle finira par enfin arriver en France et pourra confier Chico à ses parents.
Notre chien nous manque beaucoup mais la suite du voyage se fait sans lui, il restera pendant un an chez “papi/mamie”.