vue montagnes

Nous entrons au Rwanda le 19 Août dans la soirée. Nous n’aimons pas trop passer les douanes l’après-midi mais celle-là nous n’avons pas vraiment fait exprès, nous n’avons pas trouvé de bivouac près de la frontière côté Ouganda… et de fil en aiguille nous étions déjà à la frontière ! Heureusement elle était rapide (toujours avec le East African Visa) et à peine rentrés au Rwanda nous allons vers un musée pour demander à passer la nuit sur leur parking, sans souci ! Ici il y a énormément de vélos ! Des vélos-taxis, des vélos-livreurs et enfin ceux qui se déplacent simplement avec leur propre vélo.

Le Rwanda est un tout petit pays, le lendemain nous atteignons donc rapidement Kigali, la capitale où nous ne faisons que passer (on y reviendra plus tard). Nous poursuivons notre route entre les jolies collines, direction l’Ouest du pays.

Sur les traces des anciens rois Tutsis

Nous allons à Nyanza, pour découvrir le “King’s Palace Museum”, une reproduction de la dernière hutte royale où nous faisons une superbe visite guidée (en Français) pour comprendre un peu mieux l’histoire et les traditions du pays. Nous découvrons donc ce mode de vie nomade qu’ils avaient à l’époque, avec des huttes comme celle-ci dispatchées un peu partout dans le pays. Les couleurs rouges, blanches et noires étaient les couleurs traditionnelles (principalement car c’étaient les seules qu’ils pouvaient obtenir à l’époque avec le kaolin, le charbon et la terre ou le sang).

Devant l’entrée de la hutte il y avait la place du roi et de la reine-mère (la mère du roi). Comme ils étaient polygames, les femmes du roi étaient moins importantes dans les décisions, c’était la parole du roi et de la reine-mère qui comptaient. Il y a aussi le “poteau du pardon”, si un condamné arrivait à échapper à ses gardes et touchait ce poteau, il était gracié. Encore fallait-il réussir à s’échapper…

A l’intérieur on trouve un foyer central autour duquel le roi et les “sages” se regroupaient, le tabouret du roi et une couche où il pouvait recevoir une ou plusieurs femmes.

Il y avait aussi deux autres huttes : une pour le lait (considéré comme sacré au Rwanda) et une pour la bière. Le lait était gardé par une femme vierge, qui devait le battre en beurre et le conserver aussi sous forme de lait caillé. La hutte de la bière était gardé par un homme célibataire qui était chargé de goûter les bières de banane et sorgho amenés par le peuple pour le roi et les conserver.

Inyambos, les vaches sacrées du roi

Après la visite des différentes huttes, nous découvrons aussi les Inyambos, les vaches sacrées du roi et leurs cornes gigantesques ! Certaines ont des cornes de plus d’un mètre de long !

les vaches sacrées
vache à grandes cornes

Ces vaches n’étaient pas élevées pour leur lait ou leur viande mais uniquement pour leur beauté. Les vaches les plus belles étaient parées de bijoux pour défiler en l’honneur du roi lors des cérémonies.

Le roi en possédaient des centaines et elles témoignaient de sa richesse !

Le vacher leur chante des chansons à longueur de journée, pour les apaiser. Chaque chanson est unique et basée sur l’histoire de la vache, avec des métaphores poétiques bien sûr.

Nous poursuivons la visite par le palais plus récent, du dernier roi, qui avait collaboré avec les Belges, s’était christianisé et vivait “à l’occidentale”. Il est interdit de prendre des photos dans ce palais. Le bâtiment est joli mais il est en réalité pratiquement vide car il a été dépouillé pendant le génocide.

Cette visite était vraiment intéressante pour comprendre l’histoire du pays et les prémices du génocide…

Entrées : 9000 francs par adulte et 4000 par enfant de plus de 7 ans pour les huttes, le palais et les vaches sacrées. (1€ = 1290 francs environ)