31 janvier 2016

Après un premier bivouac sur le parking d’un restaurant près de Lucre puis sur une plage au bord du lac Titicaca (plage de Chifron), nous roulons jusqu’à Puno dans l’idée de prendre un bateau pour visiter les îles flottantes en “totoras”.

>> Attention aux arnaques (lisez l’article, vous comprendrez !)

L’offre ne manque pas vu le nombre de touristes qui se bousculent au port. Nous partons donc sur un petit bateau à la découverte de ces gens qui vivent sur des îles en joncs, avec des maisons et des lits en joncs également.

Il y a presque 300 îles flottantes du côté péruvien du lac et chacune à un président, chef de l’île.

Les îles ont différentes tailles mais la majorité compte 5 ou 6 familles (soit le même nombre de maisons). Il y a aussi des îles spéciales pour les écoles ou les églises par exemple. La plupart des habitants sont catholiques mais il y a aussi des protestants, des adventistes, des évangélistes… Le tour pour les touristes est bien rôdé… on nous emmène sur une première île où les habitants nous saluent en Aymara. Le chef nous explique la fabrication des îles puis des maisons. Il faut une année pour construire une île, qui durera ensuite environ 40 ans. Les maisons étant bien sûr très inflammables, la cuisine se fait sur une grosse pierre, à l’extérieur de la maison.

On nous disperse ensuite auprès de différentes familles qui nous font essayer leurs vêtements traditionnels pour la photo et nous proposent différents produits d’artisanat à acheter en souvenir (les prix sont exorbitants même si je reconnais que les tissages et objets en totoras sont très jolis). Chaque île a son bateau à tête de puma* qu’ils surnomment “Mercedes Benz” et les habitants nous proposent (moyennant 10 soles chacun) de nous emmener jusqu’à la prochaine île.

*(pour la petite histoire…”Titicaca” signifie “puma de pierre” ou “puma gris” en raison de la forme du lac et de la couleur qu’il a quand il fait mauvais temps)​

On nous dépose donc sur une deuxième île où il est possible de se restaurer et c’est également sur celle-là que nous restons pour passer la nuit. Le prix de la cabane était à part du bateau mais lorsque le chef nous demande de payer… mauvaise surprise ! le gars du bateau nous a menti et ce n’est pas 20 soles par adulte que nous devons payer pour la nuit mais 30 chacun + 15 par enfant… bon, nous n’avons pas trop le choix une fois au milieu de l’eau mais la pilule passe mal car du coup nous n’avons pas emmener assez de sous pour la nuit plus tous les repas de ce soir et du lendemain (nous avons réservés la visite d’une autre île, naturelle cette fois-ci).

Pour ajouter à ma mauvaise humeur je commence à me sentir mal… est-ce quelque chose que j’ai mangé ou un virus ? je ne sais pas mais j’ai des crampes d’estomac et des maux de tête. Je laisse les enfants avec Ben et je vais m’allonger jusqu’au dîner.
Je pensais qu’en mangeant cela passerait mais non c’est pire… la famille me voyant mal m’offre une boisson chaude aux plantes appelée « muna » qui m’apaise un peu mais je retourne au lit jusqu’au lendemain !
Pendant la nuit c’est Ben qui est malade et le lendemain matin aussi… heureusement je vais mieux donc je prends le relais pour les enfants, ce virus nous a un peu gâché la rencontre avec les Aymaras des îles Uros.

Le jour suivant donc, un bateau nous récupère pour nous emmener sur l’île de Taquilé. L’île est belle mais nous sommes déçus et vraiment pas fait pour les visites en groupes organisés ! 2h30 de bateau aller et 2h30 retour pour rester 10 minutes sur la place du village (et ne pas avoir le temps de visiter l’atelier de tissage) et 2h à attendre que les autres du groupes ait fini de manger au restaurant… moue, les visites pour le tourisme de masse ne sont pas toujours très honnêtes !
Il y a des jours avec et des jours sans comme on dit ! Bilan mitigé donc pour le lac Titicaca, à voir tout de même mais attention à la prestation proposée !