Loïc, un camarade de la fac m’a rejoint quelques semaines après mon arrivée. Lui aussi est venu en stage au Togo finalement.

Nous apprenons que les touristes (et les blancs qui habitent à Lomé) vont souvent sur des plages privées, nettoyées pour éviter le côté “wc publics” dont je parlais dans mon précédent article.
C’est payant bien sûr et étrange de payer pour quelques mètres de plage propre alors qu’il y en a des kilomètres à côté…

Pour cuisiner aussi il y a d’autres manières de faire. Pour le café le matin ou pour la popote du soir il faut allumer un petit feu de camp et être patient…
J’aime beaucoup la cuisine et je goûte toujours les plats des endroits que je visite. Ici bien sûr il y a beaucoup d’épices, de l’oignon, de l’ail. Les viandes et poissons sont souvent bouillis, en ragoût… tout cela bien sûr pour limiter les risques de maladies vu qu’ils sont rarement conservés au frigo.

Régis m’apprend un peu chaque jour les bases du “mina“, l’une des nombreuses langues parlées au Togo, celle principalement utilisée.
“Lekéoyonao?” (comment tu t’appelles ?)
“Oyonampé Lucie” (je m’appelle Lucie)
J’écris en phonétique car je ne sais pas trop si c’est une langue qui s’écrit ou juste une langue orale… en tout cas j’essaye de retenir quelques phrases.
Les gamins du quartier m’appellent “yovo” et me suivent dans toute la rue en chantant ou criant “yovo yovo bonsoir”. J’apprendrais ensuite que “yovo” signifie “blanc”. Régis m’explique que ce n’est pas méchant, c’est juste qu’ils ne voient pas souvent de touristes donc pour eux je suis forcément une curiosité. Un soir je ris avec eux de voir leurs yeux s’écarquiller quand je leur réponds “améyibo bonsoir” (noir).
Pour mon stage à la radio j’ai la chance d’accompagner les journalistes dans différents endroits : hôpital, marché, école… parfois c’est dur comme à l’hôpital où la différence de moyens par rapport à la France est criante. Avec les enfants dans les écoles on voit aussi le fossé entre nos deux pays mais leurs sourires me réjouissent.