Après une semaine chez Joep, nous quittons Nairobi et prenons des pistes pour découvrir la faune sauvage autour du Mont Kenya.
Repas perchés dans un arbre
En montant vers le Mont Kenya nous passons au milieu d’énormes plantations d’ananas ! Puis le paysage devient de grands plateaux assez désertiques et des champs de bananes et café. Nous sommes partis depuis deux jours lorsque nous recevons un message de Joep, il est partit avec sa famille en week-end et n’est pas très loin ! On se retrouve donc pour un dernier repas ensemble dans un endroit incroyable : un élevage de truites qui possède un restaurant perché dans un énorme arbre ! Le “Trout tree” est vraiment un endroit insolite pour un très bon déjeuner de poisson frais (budget ++ mais c’est vraiment chouette) !
> Trout Tree Restaurant
En mode safari sur les pistes
Après cette nouvelle halte d’une journée avec Joep nous nous quittons vraiment, nous prenons une petite piste de montagne et faisons notre propre safari gratuit. Nous rencontrons des dizaines de girafes, des zèbres, des impalas, des autruches et bien d’autres… nous tombons aussi sur un énorme squelette d’éléphant ! La taille des os est impressionnante !
Nous continuons à travers une partie de forêt puis de nouveaux des zones herbeuses assez sèches. Nous dormons près de petits villages, tantôt Massaï, tantôt Samburus. Le lendemain nous voyons encore plusieurs éléphants, un solitaire juste à côté du bivouac puis une dizaine aux abords de Dol-Dol.
Rencontre avec des Massaïs
Nous passons une nuit tranquille entre les acacias (pas trop près quand même vu les épines !)
Ce matin nous rencontrons Jacob, un jeune Massaï qui nous pose quelques questions pour comprendre ce que nous faisons là. Nous sympathisons et ils nous proposent d’aller à la rencontre des gens de son village, à 500m environ. Nous le suivons. Les 1ères familles que nous rencontrons sont des femmes seules avec 3 à 6 enfants. Certains sont à elles, d’autres sont des orphelins “qu’on a envoyé ici puisqu’ils étaient Massaï aussi”. Ils sont très pauvres, vivent dans des cabanes en branches, boue et bâches plastiques.
Nous sommes gênés car Jacob nous demande de prendre les villageois en photo. Il souhaite que nous parlions d’eux “pour leur envoyer de l’aide”. Les plus jeunes enfants ne vont pas à l’école, l’uniforme est trop cher (et obligatoire). Seuls quelques aînés y vont et pour cela ils doivent marcher 10kms aller et 10 retour ! L’endroit où ils vivent est très sec, les femmes doivent marcher environ 5kms pour aller jusqu’à une rivière ou trouver une source souterraine.
Ils survivent grâce à l’élevage de moutons et chèvres (qui mangent les petites feuilles d’acacia). Ils ont aussi quelques ruches. Enfin, ils vendent du charbon mais c’est un cercle vicieux car plus ils coupent d’arbres pour le charbon, moins il y a de végétation et donc pas d’ombres, pas d’herbes, pas d’eau. Et ils doivent aller de plus en plus loin pour trouver le bois. Un sac de charbon représente des heures de travail, pour gagner 500 shillings. Pour vous donner une idée, avec 100 shillings (0,70€) on peut acheter 2kgs de tomates ou 8 avocats. Pour des européens c’est top, pour eux nettement moins. On ne mange pas longtemps à 6 avec 500 shillings…